Semaine 14 ( 9297 km - 9893 km ) Chili
Lundi 29-03-2010 - Dimanche 04-04-2010
P : Lundi, toujours à Témuco, nous entamons une journée remplie d´activités diverses. Parmi celle ci, le changement d´huile des moteurs, l´achat d´une ptite laine pour le temps qui se refroidit et beaucoup moins drôle... le coiffeur. Les oiseaux commençant à m´attaquer la tête, je me résous à me faire à l´idée que ce n´est pas un luxe et que ça ne peut pas être pire qu´à BXL. C´est donc sans grande motivation que nous cherchons et trouvons un salon pas cher et qui semble correcte. Nico y passe, c´est réussi ! Je suis désormais confiant que tout se passera bien. Mais le coiffeur me rate complètement, et c´est sans perdre une seconde que je m´évade de ce lieu horrible.
Quelques heures plus tard, nous faisons le ptit entretien des motos, et vers 16h, partons pour le parc Conguillo. Une route magnifique, ensoleillée et à nouveau à notre plus grande joie, remplie de reliefs et virages. En fond nous pouvons même observer le Volcan Conguillo qui règne sur la vallée. Le temps de boire une bière locale ( Cristal ) à Cunco , nous entrons dans Melipeuco et trouvons un hostal non loin du Parc. Plus tard le soir, nous y mangerons un "lomo a la pobre", fin steak de bœuf avec oignons cuits et frittes ornés de deux œufs sur le plat couvrant le tout. Plat comme on peu se le douter, très riches et caloriques. Et notre chère cuisinière n´as vraiment pas hésité sur la portion. Nous dévorons le tout autour d´une bonne bouteille de vin rouge chilien, qui ne cesse de nous surprendre par sa saveur onctueuse.
C´est donc le ventre plein que nous nous endormons comme deux steaks, impatient de visiter le parc.
Quelques heures plus tard, nous faisons le ptit entretien des motos, et vers 16h, partons pour le parc Conguillo. Une route magnifique, ensoleillée et à nouveau à notre plus grande joie, remplie de reliefs et virages. En fond nous pouvons même observer le Volcan Conguillo qui règne sur la vallée. Le temps de boire une bière locale ( Cristal ) à Cunco , nous entrons dans Melipeuco et trouvons un hostal non loin du Parc. Plus tard le soir, nous y mangerons un "lomo a la pobre", fin steak de bœuf avec oignons cuits et frittes ornés de deux œufs sur le plat couvrant le tout. Plat comme on peu se le douter, très riches et caloriques. Et notre chère cuisinière n´as vraiment pas hésité sur la portion. Nous dévorons le tout autour d´une bonne bouteille de vin rouge chilien, qui ne cesse de nous surprendre par sa saveur onctueuse.
C´est donc le ventre plein que nous nous endormons comme deux steaks, impatient de visiter le parc.
Route de malade
Mardi, nous laissons nos affaires à l´hostal et partons léger en direction du parc. Les alentours sont magnifique et malgré une route quelque peu douteuse, nous arrivons assez vite au pied du volcan Llaima. On peu clairement observer les coulées de laves encore bien marquer dans le paysage. Nous continuons sur la route qui est désormais tout comme les environs, constituer de vieilles pierres et sables volcaniques. Quelques kilomètres plus tard, nous faisons une pause le long d´un petit lac, où nous pouvons observés une sorte de forêt sous eaux. Conséquence d´une précédente éruption volcanique bloquant une rivière qui par la suite se transforma en lac. Quelques poissons se joignent à nous et après une conversation à sans unique avec ceux ci. Nous continuons la découverte de ce très beau parc
Parc Conguillo
Non loin de là, nous nous retrouvons nez à nez à un petit chemin de terre dur. Sans hésitations aucune et à une vitesse peu soucieuse du danger de chaque instant, nous traçons sur cette petite route " off road " !! A nouveau c´est une pure joie que de voir défiler l´horizon et différentes végétations ambiante ! Une vingtaine de kilomètres plus loin, nous parquons les motos et prenons un petit sentier direction le lac Conguillo. A nouveau superbe, et je commence vraiment à lutter pour trouver de nouveaux superlatifs pour vous décrire à quel point le Chili est incroyable.
Il est désormais temps de faire demi tour, notre objectif étant Temuco, nous ne trainons pas. En effet, demain mercredi 31 mars, Arsenal joue contre Barcelone en Champion´s league. Inutile de préciser que de le rater serait un crime! Nous arrivons à Temuco vers 18 h et resterons au même hostal où nous sommes rester deux jours avant.
Après une longue et très grasse mat, le seul objectif du jour est d´acheter assez de bières et autres bêtises en tout genre afin d´apprécier le match à sa juste valeur. Nous sommes de retour 1 heure avant le match, aucun problème, je me connecte sur Skype histoire de le regarder avec mes compatriotes fan d´Arsenal également. Ils me font tout de suite savoir que le match a commencer depuis 1 minutes... La panique s´installe en moi, j´ai mal calculé le décalage horaire qui est passer a l´heure d´été en Europe... Aie aie, heureusement je le trouve tout de suite, et j ai même le luxe d´être 5 seconde en avances sur l´Europe. Le match commence très mal et c´est un miracle de voir que c´est toujours 0 - 0 à la mi temps. Je ne vais pas trop m´attarder sur le match, mais ce fut une pure démonstration football attractif, joué par les deux plus belle équipes de la planète... Aussi simple que ca. 2 - 2 au coup de sifflet final, le match retour risque de promettre.
Jeudi matin, direction Pucon, petite ville de bord de lac, au pied du Volcan Villarica. Ce dernier surplombe les alentours et est vraiment impressionnant. Nous tombons sur un hostal super charmant et vraiment pas cher. Petit feu de bois, odeur rustique, ambiance montagnarde garantie. Nous passons une bonne nuit dans des lits superposés hyper confortable, cela dit je dors en haut et mon lit ne semble pas être bien fixer... Chaque mouvement de ma part fait grincer le lit et une peur qu´il s´écroule sur Nico est quasi constante. Mais vue ma position avantageuse, je m´endors sans trop de problèmes.
L´hostal à Pucon
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Volcan Villarica
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Le lendemain nous irons mangez une bonne truite et ce sont des termes à une vingtaine de kilomètres de Pucon qui nous attendent. Au total, 9 différentes petite piscines dont la température varient entre 35 et 40 degrés, avec en fond la vallée ensoleillée. Je ne vous le cache pas, très agréable. L´esprit et le corps bien reposé nous prenons les motos pour une bonne virée et rentrons sur Pucon afin d´enquêter sur la meilleure façon d´escalader le magnifique volcan Villarica. Direction la première base au pied du volcan. Une bonne demi heure plus tard nous arrivons devant le premier campement ainsi que des grottes. Après une discussion des plus brèves, nous décidons qu´il sera hors de question de payer 13,000 pesos ( 16 euro), pour des grottes peu rassurante. On nous indique en même temps que le volcan n´est accessible qu´avec un guide...
Nous retournons vers Pucon et nous renseignons sur les différentes possibilités d´ascension. Nous décidons de partir le lendemain à 7h00 du matin avec un groupe de l´hostal. Cela dit nous ratons la réunion de 20h00 et il ne reste plus qu´une place... La région étant si belle, et voulant absolument grimper ce fameux volcan. Nous resterons une nuit de plus.
Termes
Samedi, nous nous levons de mauvaise heure (midi), et nous éclipsons vers le lac Caburgua, une bonne demi heure plus tard, la route s´arrête à même le lac. Nous posons nos montures et picniquons devant ce lac plus que majestueux. Un vrai régal ! Après quoi nous irons visiter 3 cascades plutôt pas mal ! Nos excuses, pour la qualités des photos de ces dernières, mais notre caméra est plus proche de la marque Kinder que Nikon. Plus tard dans la journée, nous réservons le trip et nous arrangeons pour ne pas rater la réunion, et nous recevons le kit complet du parfaite alpiniste. Bottines renforcer, piolet, crampons, veste, pantalon, gant etc ...Nous voilà paré pour l´ascension de demain. Nous irons dormir de bonne heure impatient d´affronter ce nouveau défi.
lac Caburgua
Dimanche, 7 heure du mat, notre équipement sur nous, nous montons à bord d´un mini van et commençons l´ascension vers la base principale au pied du volcan. Encore un peu stressé à l´idée de marcher, chose encore nouvelle pour nous, nous prenons notre courage à deux mains et nous élançons vers le sommet enneigé. En file indienne responsable, nous suivons notre guide. Très lentement, mais surement, nous atteignons le phase finale qui est enneigée. A notre grand regret, les crampons sont inutiles, la neige n´est pas geler, ce n´est donc pas nécessaire de frimer avec...
Après un total de quelque 5 heures de marches et quelque pauses (et poses), nous atteignons le sommet. Une vue à couper le souffle s´étends à l´horizon. Le volcan fume un petit peu, ce qui rajoute une petite touche extrême. Nous sortons notre picnic, et là mauvaise nouvelle, j´ai oublier le plus important... mon pain. Aie, Nico va devoir faire des concessions. Il me donnera quelque croutes ( sympa ...). Non plus sérieusement, nous dévorons un bon demi - sandwich chacun, prenons quelques photos et il est déjà temps de rentrer au campement.
Cela dit la marche n´est plus au programme pour la descente de la partie enneigée. Nous revêtons une sorte de couvre pett ( pardonnez moi l´expression), et " slidons" chaque pente abrupte que nous pouvons trouver. Du pur bonheur, nous dévalons la pente comme des pingouins. Et malgré une inconscience quasi totale de la part des israéliens de notre groupe, qui n´hésitent pas a brandir leur piolet bien haut a porter des yeux, nous atteignons la partie finale de la descente. Nous retirons notre équipement et dévalons la pente à bon train.
Cela nous aura prit au alentour de 8 heures et c´est sans regret aucun que nous en sortons plus sportif que jamais. Une bonne bière pour récupérer de ces fortes émotions et nous rentrons au logis pour une bonne nuit.
Semaine 15 ( 9893 km - 10 622 km ) Chili
Lundi 05-04-2010 - Dimanche 11-04-2010
N : Escalade d'un volcan... ca c'est fait :) Cela dit nos jambes sont inutilisables, il est temps dès lors de remuscler un peu le poignet en enfourchant les bécanes!! Nous quittons donc notre chaleureux chalet et nous dirigeons vers le Sud. A nouveau le temps est de la partie, pleins soleil et température anormalement haute nous rendes d'excellente humeur. Et pour ajouter aux bonne nouvelles météo, nous observons sur la carte qu'il est possible à la fois d'éviter un max d'autoroute ET de croiser 3 grands lacs (le tout sur des routes nationales svp)
Après un hot-dog/café des plus basique nous nous dirigeons donc vers le 1er lac. La route est impec et au loin le volcan désormais vaincu va très certainement nous accompagner une bonne partie de la journée. Après une cinquantaine de kilomètres, c'est un fois de plus avec fracas que se présente à nous le lac en question. Des pics enneigés en fond, une eau turquoise forment un paysage des plus insolite. Se sera un excellent endroit pour faire une petite pause. Après une dizaine de minutes nous continuons et croisons d'autres lacs, des virages, dénivelés à en perdre la tête et les kilomètres défilent à toute allure. Nous passons les 10 000 km compteur!! Que rêver de plus que ce "circuit" comme cadeau d'anniversaire pour les motos. Grandes gâtées va :)
Un peu plus loin nous reprenons l'autoroute pour une quinzaine de kilomètres. Une fois de plus la vitre de mon casque se recouvre d'insectes. De quoi nourrir un merle (grossier?) pendant des semaines! Nous croisons un paieage et sortons rapidement pour nous diriger vers la ville côtière de Valdivia, le paysage change à nouveau et se sont des étendues marécageuse et étangs qui nous accompagne jusqu'à l'entrée de la ville. Il est déjà assez tard et nous décidons de nous arrêter la. Nous trouvons un hostel bien situé dont la gérante est ex-championne universitaire de motocross!! Pas mal :)
Après un hot-dog/café des plus basique nous nous dirigeons donc vers le 1er lac. La route est impec et au loin le volcan désormais vaincu va très certainement nous accompagner une bonne partie de la journée. Après une cinquantaine de kilomètres, c'est un fois de plus avec fracas que se présente à nous le lac en question. Des pics enneigés en fond, une eau turquoise forment un paysage des plus insolite. Se sera un excellent endroit pour faire une petite pause. Après une dizaine de minutes nous continuons et croisons d'autres lacs, des virages, dénivelés à en perdre la tête et les kilomètres défilent à toute allure. Nous passons les 10 000 km compteur!! Que rêver de plus que ce "circuit" comme cadeau d'anniversaire pour les motos. Grandes gâtées va :)
Un peu plus loin nous reprenons l'autoroute pour une quinzaine de kilomètres. Une fois de plus la vitre de mon casque se recouvre d'insectes. De quoi nourrir un merle (grossier?) pendant des semaines! Nous croisons un paieage et sortons rapidement pour nous diriger vers la ville côtière de Valdivia, le paysage change à nouveau et se sont des étendues marécageuse et étangs qui nous accompagne jusqu'à l'entrée de la ville. Il est déjà assez tard et nous décidons de nous arrêter la. Nous trouvons un hostel bien situé dont la gérante est ex-championne universitaire de motocross!! Pas mal :)
Le lendemain (mardi) nous sommes reparti cette fois en direction de Osorno (capitale de la viande!) La ville n'est qu'à 100 km mais le match de Barcelone - Arsenal oblige nous n'aurons pas le temps d'aller plus loin.
Par contre changement brutal et désagréable du climat. Il fait froid et nuageux. Rien de bien grave, la route est assez dépaysante. Nous passons au travers de forêts toujours plus denses et encore quelques marécages et arrivons en début d'après midi à Osorno.
Nous nous arrêtons à l'hostal "Argentino" qui, quelle surprise, est tenu par un argentin! Un homme assez âgé, légèrement rondouillet et extrêmement sympathique nous accueille.
Pour Arsenal par contre la tournure des évènements est moins glorieuse, et pour rester dans le sujet c'est un autre Argentin qui les expulsera de la champion's league avec 4 buts plutôt impressionnant. Il va falloir remonter le moral à mon frère biker dépité par cette défaite. L'occasion idéale pour offrir mon cadeau d'anniversaire "le bon resto". C'est donc en bon prince que je l'invite au meilleur resto-grill de la région "la Parilla de Pepe".
Nous nous dirigeons alors vers le centre. Ayant du temps à tuer avant le resto nous partons à la recherche d'un thermos. Le café prenant des proportions inconsidérée dans notre budget il est grand temps de prendre des mesures radicales. Nous trouvons rapidement le parfait thermos métallique du routard et investissons sur le champs.
Après cet achat primordial, nous rentrons dans ce fameux resto. Il y a un grand grill à l'entrée, est très joliment décoré et un mur entier expose une belle collection de vin. Ça promet! Nous commandons le meilleur steak qu'offre la carte et choisissons une bonne bouteille de vin. Très bon choix, le vin est absolument délicieux et l'odeur de nos steak qui grésillent sur le grill commence à envahir la pièces. Le restaurant est désormais rempli et à peine le temps d'entamer le 4ème verre que nos steak arrivent. Présentation simple mais prometteuse.. Chaque assiette avec un steak ENORME et 2 modestes patates! Si je me perds quelques peu dans toutes ces descriptions c'est parce que ce steak a changer ma vie!! Incroyable! Absolument délicieux! On en rigolait tellement c'était bon :) (la bouteille de vin étant partiellement responsable) Bref, tout bon repas et c'est plutôt joyeux et le ventre au bord de la crise de foi que nous rentrons à l'hostel.
Le lendemain nous nous dirigeons vers Puerto Octay, petit village en bord de lac situé au légèrement au Sud de Osorno. Nous arnachons rapidement le bardaf, saluons notre hôte sympathique mais à peine parti j'ai la mauvaise surprise de voir que le pneu arrière de Pat est à moitié plat (merci Yves...) On nous en avait souvent parler de ce problème classique de motard. Un peu naïf on se dit que ca doit être le froid de la nuit qui l'a dégonflé. Nous le regonflons et repartons. Tout à l'air d'aller mais une quarantaine de kilomètres plus loin le pneu se dégonfle à nouveau à vue d'œil. Entre temps nous sommes déjà à Puerto Octay qui s'avère être vraiment petit :) Nous mangeons et après avoir regonfler le pneu avec notre petite pompe de secours nous partons en quête d'une aide quelconque. On nous indique alors l'adresse d'un soudeur (?). Nous trouvons l'atelier, insistons quelque peu et vient nous ouvrir un vieil homme saoul comme un pinson. Nous arrivons cependant à communiquer avec l'individu malgré qu'il nous parle parfois en une sorte d'Allemand. Suite à la discussion il nous amène un vieux demi pneu de camion qu'il rempli d'eau. Nous plaçons l'arrière de la moto dans la bassine improvisée et vu les petites bulles s’échappant des rebords de la pipette il nous parait maintenant clair qu'il va falloir changer la chambre à air. Nous avons 3 livres sur les motos, tout les outils pour le faire (en théorie) mais étant proche de la civilisation nous décidons de trouver un professionnel. Nous décidons alors de nous rendre à Puerto Varas, aussi en bord de lac et déjà beaucoup plus grand. Nous mettons un peu de glue spéciale autour de la pipette et partons, le pneu ne se dégonfle plus et je roule à 2 mètre derrière Pat pour le prévenir si la situation change. Arrivé à Puerto Varas nous nous arrêtons à un joli petit hostel pour laisser nos affaires. Le lieu à l'air idéal,une maisonnette bleue avec une petite allée de tournesol!
Mais parlons plutôt de la réceptionniste de cet endroit :) alors que nous respirons de l'air, elle par contre respire du gaz hilarant ou bien que l'on me prouve le contraire! Complètement barje, elle se marre tout le temps et de tout. Jamais vu ca, indescriptible! Un personnage!! Notre amour du rire et des feintes à tout va amènent très vite la meilleure des ententes :)
Mais pour l'instant on doit d'abord s'occuper de se pneu. Nous sortons de Puerto Varas (qui n'est pas énorme non plus finalement) et allons vers Puerto Montt capitale de la province située à une vingtaine de kilomètres au Sud. Banco! La ville est assez grande et nous trouvons tout de suite un petit local de moto qui change les pneus. Une heure plus tard et pour moins de 10 € nous voila reparti, et Pat avec un pneu réparé sous sa moto rugissante!
Nous rentrons au bercail et après une bonne déconnade avec Kote (la réceptionniste) nous allons manger et nous dirigeons vers le Casino (juste pour jeter un œil bien sur.)
A peine rentrer que nous aborde un type super cool, "Ilyas", tient tient se prénom m'est plutôt familié. Le type moitié Syrien et Palestinien d'origine et surtout accroc au jeu nous propose de participer à un tournoi de poker pour 15 € par personne. C'est une table de 10 joueurs et les 3 premiers vont en finale le samedi suivant (nous sommes Mercredi)
Aller c'est parti, toujours eut envie de faire ça de toute façon et au pire on ne perds pas grand chose. 1ère main Pat avec un brelan élimine un des joueurs qui avait mis tapis. Eh eh, excellent ça!! Après une série de mains nous gagnons le respect de la table. Pat enchaine les bonnes parties et élimine les 3/4 des joueurs. Pour ma part avec des jeux plutôt foireux je résiste et effectue quelque tout bons bluffs. Après quelques heures nous ne sommes plus que 4 autours de la table et après de grandes sueurs froides Pat élimine un autre joueur et nous ne sommes plus que 3. Victoire! La partie s'arrête et nous décrochons tout les deux la place en finale. Ne voulant pas rester jusqu'au samedi nous arrangeons avec Ilyas la revente de nos précieuses places. Nous les revendrons 40 € chacun et sortons avec le sourire du casino.
Le lendemain et après un lavage des motos, nous partons pour un bon ptit ride autours du Lac. Il fait super beau et nous dirigeons vers le volcan Osorno encore plus impressionant que le précédent! Superbe route à nouveau, paysage fantastique, pour terminer la journée nous quittons le lac et nous dirigeons vers un Fjord à une centaine de km de Puerto Varas. Le Chili est plein de surprise et la encore nous restons marqué par une journée remplie de découverte.
Nous voila à l'hostel en début de soirée et il est temps maintenant de prendre quelques décisions stratégiques pour la suite des évènements. En effet à partir de Puerto Montt commence la Carretera Austral qui n'est que très rarement asphaltée et qui continue encore plus de 2 000 kilomètres vers le Sud et la partie la plus sauvage et inhabitée du Chili. Pour raccourcir ce chemin nous décidons de prendre un bateau depuis Puerto Montt jusque Chaiten. Le trajet dure 10 heure et le bateau parcoure un long Fjord qui sépare l'ile de Chiloé avec le reste de Chili. Nous réservons et prenons un ticket pour vendredi à minuit.
Le lendemain nous passons la journée à zoner à l'hostel et sympathisons avec des Canadiens, un Allemand et un Anglais.
Le volcan Osorno
Nous partons vers 19h pour aller manger à Puerto Montt et être bien à l'heure pour notre bateau à minuit. Il fait nuit, il pleuvine légèrement et l'autoroute semble être en velours! La moto ronronne et on aurait presque l'impression de ne pas toucher le sol. Un bon hamburger dans le ventre nous partons à la recherche de l'embarcadère de la compagnie "Naviera Austral" d'où doit partir notre bateau. Après une longue lutte et sous une pluie froide et maintenant torrentielle nous trouvons l'endroit en question. Pas évident à trouver cela dit! Aucune affiche, aucune indication et c'est seulement après avoir demandé à une dizaine de personnes que nous trouvons. Dans un bureau minuscule nous confirmons notre ticket et devons maintenant attendre notre navire. Il est 22 heures et quelques bières s'imposent histoire de tuer le temps. Vers 23h30 nous nous dirigeons vers le quai. Le bateau est vraiment petit et nous nous demandons ou peuvent se trouver nos cabines sur ce rafiot. Vers minuit nous montons finalement sur la bateau et laissons au staff le soins d'attacher les motos. Un peu anxieux, je dirai quand même au type qui attache ma moto "cuidado con la señora"
Nous laissons donc les motos bien attachée et nous dirigeons vers le pont supérieur à la recherche d'un bon lit douillet. Et c'est avec une grande déception que nous nous rendons compte que se ne sont pas des cabines mais des sièges que nous auront comme lit pour la nuit. Rien de dramatique, le bateau n'est pas réellement rempli et nous aurons 2 sièges chacun pour dormir.
Nous nous réveillons vers 8h le même jours (samedi) et sortons sur le pont siroter un bon café de matelot. Sur la côte au loin nous voyons déjà des glaciers et des montagnes aux forêts sauvages qui nous présagent déjà le meilleur pour la fameuse carretera austral.
Nous arrivons en tout début d'après midi et mangeons à Chaiten complètement affamé. Il fait froid et pluvieux et après avoir checker notre carte nous nous dirigeons vers des thermes située à une trentaine kilomètres au sud de Chaiten. Il fait humide et la végétation est vraiment dense se qui rends l'environnement des plus extrêmes. Après une déviations et une petite routes dans la forêt nous arrivons aux thermes. Une piscine fumante de chaleurs au milieu d'une vallée reculée avec 2 petites maisons habitées, plutôt original. Nous n'irons pas plus loin aujourd'hui, trempé comme des canards nous nous arrangeons pour louer une cabane à une centaine de mètres des thermes. Le gérant (habitant une des deux maisons en question) nous y emmène. Ça va être campagnard ça c'est sur :) La cabane n'a pas l'électricité et pour nous chauffer nous devrons utiliser un poilons à bois. Une bonbonne de gaz nous permettra de cuisiner également. En bon citadin et après une lutte acharnée nous utilisons la moitié d'une forêt pour allumer le poilons et partons vers les thermes. Les pieds gelés et le corps encore un peu froid, plonger dans cette piscine naturelle est un délice. Il pleut et le temps est froid et hostile mais l'eau est extrêmement chaude et la différence avec l'extérieur est fantastique.
Complètement revigoré nous rentrons dans notre cabane et cuisinons les pâtes que nous nous a vendu le gérant des cabanes.. Nous accompagnerons ce repas basique et exécrable (faute d'ingrédient) avec une brique de vin.
Nous passons la soirée autour du poilons et allons dormir de bonne heure. Nous nous sentons réellement au bout du monde et je m'endors rapidement malgré l'isolement de notre habitation digne de films d'horreurs les plus lugubres :) Pat d'ailleurs passera la soirée à me dire qu'un petit enfant nous regarde à la fenêtre.
Dimanche! La cabane est GLACIALE et inutile d'essayer de rallumer le feu nous n'avons plus assez de bois. Par contre il fait sec aujourd'hui mais nous ne compterons pas la dessus vu l'expérience de la veille. Nous mettons un max de couches et préparons même un sac plastique pour protéger les chaussures en cas de pluie (totalement parano). Il faut quand même rappeler que nos chaussures de marches achetée en Equateur a 50 $ ne sont que "partiellement imperméable" (si ce mot existe).
Nous partons et suite aux pluies diluvienne de la veille le chemin est en plutôt mauvais état. Très vite nous arrivons devant une grande marre au milieu de la route. Confiant je décide de la passer en plein milieu avec une bonne allure. Erreur! La marre est bien plus profonde que je ne pensais et je pers l'équilibre! Je dévie totalement et en plantant mon pieds énergiquement du coté droit je me sors miraculeusement de ce mauvais pas. Pat me regarde choqué se demandant encore comment j'ai évité le plongeons. Il passe prudemment la marre sur le côté et nous continuons. Le ciel est nuageux mais dégagé et nous apercevons déjà un premier glacier au loin.
Le paysage est mystique, les forêts sont humides et denses et ressemblent étrangement aux régions équatoriales que nous avons croisée il y a déjà quelques mois. La route n'est pas asphalté mais il y a peu de pierre et n'est donc pas déplaisante. Au contraire cela rends le tracé un peu plus technique et aventureux. Nous avançons sur ces étendues sauvages à coupé le souffle et arrivons finalement après de nombreux kilomètres à la Junta. Exténués nous trouvons un petit hostel musée super original. Un amoncellement d'objet de toute sorte, un petit feu de bois, un bureau du 18ème et un tas de brol aménagé avec gout rende l'endroit vraiment unique. Une bien belle journée derrière nous et surtout fort fatigués, nous ne tarderons pas et allons profiter d'une nuit de sommeil bien mérité.
Semaine 16 ( 10 622 km - 11 804 km ) Chili - Argentine
Lundi 12-04-2010 - Dimanche 18-04-2010
P : Lundi 12 avril , nous partons de La Junta en direction du parc national Queulat. Célèbre pour son glacier impressionnant ! Toujours sur la fameuse route austral, et à notre grand plaisir en très bonne état, nous enchainons les kilomètres à bonne allure. Nous nous arrêtons pour un bon repas le midi dans une petite ville ( Puyuhuapi ) en bord de lac. Et y dégustons deux plats délicieux. Pour moi, le traditionnel Lomo a lo pobre, que j´aime toujours autant et pour Nico plus aventureux ce sera un saumon de rivière a la plancha. Un délice !! Et c´est une grande première, nous avons même des photos pour vous faire une meilleur idée de ce que vous avez rater :-) !!
Nous repartons sur la route et entrons dans le parc national, petite pause kawa le long d´un lac superbe. Une photo par ci par là, et nous voilà déjà à l´entrée du chemin donnant sur le glacier.
Nous repartons sur la route et entrons dans le parc national, petite pause kawa le long d´un lac superbe. Une photo par ci par là, et nous voilà déjà à l´entrée du chemin donnant sur le glacier.
Plusieurs " trek " sont disponibles, 5 min, 15 min, 1h30 et 6h. Un simple regard nous fait optez pour les deux premiers. Nous posons les motos le plus loin possibles et continuons à pied. Nous franchissons une passerelle ma foie très impressionnante et suivons le chemin en pleine foret. Et là, une vue absolument magnifique s´offre à nous ! Le glacier est majestueux, et chance, le temps est assez dégagé pour ne rien rater. Nous y restons quelques temps histoire de se graver cette vue dans nos mémoires.
Glacier Queulat
Après quoi nous reprenons la route. Quelques kilomètres plus loin, la route de gravier se transforme à notre grande satisfaction en surface goudronnée, plane et construite avec un souci de perfection totale. C´est simple, nous avons l´impression qu´elle à été inaugurée la veille. Je crois même avoir aperçu le peintre finir ces jolies lignes jaunes. Sans perdre aucune seconde, nous enclenchons la gomme et défilons les kilomètres à vitesse grand V. On se serait vraiment cru dans Torque. Pour la petite histoire, Torque est un film de motard à couper le souffle. Bon, toute proportion bien gardé, il faut l´avouer le scénario est peu ambitieux, le jeu d´acteur est médiocre et la mise en scène est des plus risibles. Cela dit je le place très haut dans mon "top" film pour son esprit motard.
En parlant de cet esprit, il faut savoir que la communauté motard est très très soudée. Pas un conducteur de deux roues ne nous salue pas à coup de signes ou autre appels de phare, et c´est sans hésitation aucune, que tous ( nous compris) s´arrêteraient pour aider un confrère en détresse. Vraiment tous trop cool !
Revenons en à notre " Torque Road ", selon nous, il ne faudrait pas moins qu´une bonne heure pour atteindre une ville pour la nuit. Il est déjà 17 h 30, et n´aimant pas trop rouler la nuit nous continuons imprudemment. Cela dit, en un coup la route s´arrête... et ce sont des graviers en grand nombre qui s´ouvrent à nous. Grosse déception et avec la nuit qui tombe ( ainsi que le froid ), nous sortons la carte et revoyons notre objectif. Zut, pas de ville avant celle que nous avions en tête. On dirait que nous allons devoir rouler dans l´obscurité et le froid glacial. Une heure plus tard et la route toujours quasi impraticable nous continuons sous un ciel étoilés des plus insolites. Je commence à vraiment ressentir le froid s´infiltrer partout. Et afin de ne pas perdre la raison, ou l´ayant déjà perdu, je me résigne à chanter tout mon répertoire musical, avec comme seul et unique paroles " gla gla gla " ... Horrible !!!
Cela dit, comme souvent, la chance refait surface. La route est à nouveau parfaite et nous observons tout au loin des lumières. Nous entrons gelé comme des pingouins, dans un petit resto et y dévorons quelques empanadas.
Mardi : Direction Puerto Aisen ou Coihaique. En effet, ne sachant pas trop à quoi ressemble ces deux villes. Nous décidons de passer d´abord vers Puerto Aisen, qui est plus proche histoire de voir si c´est un bon endroit pour y passer la nuit. De très beau paysage et une centaine de kilomètres plus loin, nous arrivons déjà à Puerto Aisen. Nous y mangeons un ptit plat et ayant beaucoup de temps devant nous, partons pour Coihaique ( capital de la Patagonie chilienne). Nous arrivons de bonne heure et après une bonne mousse, commençons la recherche d´hostal. Nous en trouvons un très sympathique avec comme seuls hôtes, deux polonaises. Deux sœurs, la plus jeune est assez sympathique et très flappy et la plus grande est sèche et désagréable. Curieux mélange...
Cherchez l´erreur
Le lendemain, mercredi, nous partons toujours plus au sud, et pour une des dernières fois sur une route en macadam. Une centaine de kilomètres plus loin, il est déjà l´heure de manger. Nous observons une petite indication " Resto La lomita 5 km ". Super !! Nous nous arrêtons devant l´établissement en question, qui a vue d´œil ne parait que peu fréquenté.
L´endroit est vide mais une odeur plus qu´alléchante nous fait comprendre qu´il doit bien y avoir quelqu'un´un derrière les fourneaux. Après une bonne recherche et beaucoup de bruits nous nous retrouvons face à face avec une veille dame qui doit avoir vécu au moins 3 siècles. Super gentille et très bavarde elle nous fait savoir que le resto n´est plus ouvert depuis quelques années ( à mon avis 200 ans ).
Lomita
Nous repartons donc et en trouvons un à peine quelques kilomètres plus loin. Le ventre bien rempli, nous passons un village où nous y faisons le plein. Et là surprise surprise, nous recroisons les polonaises qui semblent prendre la même direction que nous. La grande sœur toujours aussi " agréable " :-) .
La route en macadam s´arrête et fait place à une route en gravier des plus douteuse. Notre conduite est vraiment mise à l´épreuve. Des graviers, du sable, un peu de boue, des pierres... Un sorte de grand test final. L´attention doit vraiment être au maximum afin d´éviter la moindre chute. Une pause s´impose afin de se reshooter en caféine. Je gère pas trop bien le dosage de mon café et me retrouve avec une tasse hyper forte. N´ayant plus d´eau chaude, je me résous à le finir. Génial, je n´arrive plus à cligner des yeux ... Je sens que la nuit va être longue.
Le paysage se transforme de façon radicale. Nous passons une foret morte qui me fait vraiment penser au mordor ... Honnêtement, je ne serai même plus surpris de voir un dinosaure encore en vie tellement les alentours sont hors du commun !! Toujours sur cette route hasardeuse, Nico dérape et chute lourdement, aie, je me rapproche et l´aide à sortir la moto de cette boueux rocailleuse. La moto sur son pied nous regardons si la pauvre n´a rien de casser. Le changement de vitesse est complètement tordu. Mais quelque kilomètres plus loin, Nico me fait savoir que c´est mieux qu´avant... C´est surement complètement faux, mais j´aime beaucoup l ´esprit !!
Il commence déjà à faire sombre, décidément deux fois en une semaine que nous roulons de nuit. Jamais prévu, mais j´imagine que ca fait partie des aléas de notre trip impossible.
Ayant froid au pied, une idée plutôt stupide nous vient à l´esprit. A l´aide de sacs plastiques nous recouvrons nos bottines. Inutiles de préciser que c´était un plan complètement loufoque... Tout bon style cela dit. Nous passerons encore une forêt incontestablement hanté et nous posons les courageuses bécanes devant notre hostal miteux et y passons la nuit complètement épuisés.
Jeudi : Au petit matin, nous nions un petit déjeuner hors de prix et partons vers Cochrane. Nous avons comme plan de continuer jusque Villa O Higgins et de traverser la frontière par bateau. La route s´améliore et c´est à bonne allure que nous continuons notre petit bonhomme de chemin plein sud, entourée de paysages toujours plus impressionnant.
Une roue quasi parfaite à gauche Espiderman à droite ( Il faut peu pour amuser un enfant )
A une cinquantaine de kilomètres de Cochrane des travaux sur la route nous empêchent de continuer pendant une bonne heure. Voilà pas qu´on va devoir ENCORE faire de la route de nuit. Mais le soleil tombant laisse une vue magnifiques sur les alentours qui nous fait vite oublier le froid et l´obscurité.
Une bonne bouteille de vin et un steak délicieux nous attendait au resto bar de notre hostal !! Et pendant notre repas, une bande d´habitué du bar et de la boisson nous font savoir qu´il est impossible de passer la frontière à Villa O Higgins. Le seul moyen c´est soit via Paso Roballo à une quarantaine de kilomètres, soit à quelques 250 km beaucoup plus au nord ... Le choix est assez vite fait, nous passerons par Paso Roballo demain.
Vendredi, c´est le départ pour l´Argentine !! Nous nous levons de bonne heure et faisons un petit saut à la boulangerie pour avoir de quoi tenir jusqu´au repas du midi. Dernier plein chez notre ami de toujours COPEC et c´est avec une émotion plus que palpable que je verse une petite larme en apercevant ce bel édifice dans mon rétroviseur...
Le temps n´est pas trop mauvais et après une une petite demi heure, nous apercevons déjà l´intersection menant à la frontière. Cela dit, la route tourne vite au cauchemar du biker... Des graviers et grosses pierres rendent la conduite extrêmement difficile et dangereuse. Heureusement de jolies Vicuñas ( sorte de lama ) sont la pour nous soutenir. Les kilomètres défilent des plus lentement, et le vent déjà fort se renforce toujours un peu plus. A ca, comme si ce n´était pas déjà assez, une forte drache s´abat sur nous. Après bien 4 heures de routes pour un maigre 72 kilomètres, nous arrivons tremper au poste frontalier chilien. Il est maintenant 15h30 et notre estimation d´être dans un bar argentin pour 14h00, se retrouve être complètement foireuse. Le Chili nous offres aimablement de l´eau chaude pour un café accompagné de nos derniers pauvres vivres. Après quelques paperasses nous quittons ce merveilleux pays qui nous aura fait vivre des moments absolument exceptionnels et incroyable. Je ne suis vraiment pas prêt d´oublier cette dernière partie du Chili qui est, qu´on se le rassure, PLUS que préservé.
La route est toujours aussi hardcore et quelque kilomètres plus loin j´aperçois le poste douanier argentin. Le contrôle des papiers, licences etc se passe sans encombre. Nous voilà en Argentine !! Dernière étape de notre voyage. Et un nouveau pays à découvrir pour moi. Mais avant ca, il va nous falloir trouver la civilisation complètement inexistante par ici.
Apparemment nous sommes les seuls personnes à avoir franchis la frontière cette semaine et nous sommes déjà vendredi... Un village se trouve à 70 km du poste douanier. Nous demandons si la route est similaire à celle que nous venons d´emprunter. Le garde nous fait vite comprendre que c´est pareil mais que ça devrait pas trop nous posez de problèmes. Il est maintenant déjà passé 17 heures et la nuit commence déjà à tomber. Le paysage se métamorphose quelque peu et c´est la pampa qui nous accueille. De grandes plaines désertique, avec quelques touffes d´herbes et un ou deux occasionnelles arbres. Nous sommes mort de faim et la pluie n´arrange absolument rien à la vue déjà peu claire.
Déjà deux bonne heures de passée et mon compteur kilométriques défile comme une horloge de classe. Super lent. Nous passons une sorte de lac asséché et la une boue massive et visqueuse s´accroche partout où elle peut. Mes bottines de marches sont bourrer de boue et hyper lourde, la moto en prends plein la gueule et notre énergie est au plus bas. La fuego me semble de plus en plus lourde à supporter. Ma roue avant peine à tourner et petit à petit se bloque sous les kilos de boues et autres cailloux... Je me retourne pour voir comment Nico se démerde et ne le vois plus. J´entends du bruit au loin et je l´aperçois occuper à relever sa moto... C´est un enfer total, le froid, la pluie, la faim, la boue et le vent ne font qu´empirer. N´ayant pas beaucoup de choix, nous continuons la route, avec une seule et unique roue fonctionnant encore. La roue avant étant transformer par la boue en mini ski inutile. Un désastre, complètement déshydratés et exténués nous effectuons une pause.
Il est déjà 21h00 et nos forces nous ont déjà dit " Ciao " depuis un petit temps. Nous reprenons nos esprits et continuons la lutte infernale. Et là, comme si on en avait pas encore vu assez, plusieurs chemins s´offre à nous... Et ce, quelque dizaine de fois. Nous choisissons toujours le plus " logique " en se disant bien que le créateur de cette route ne l´était clairement pas. La boue ne s´arrange pas, si je ne tient pas mon guidon comme je tient à ma vie, la glissade est assurer. Je ne peut plus sentir mes bras et pour Nico c´est vraiment pas mieux. Quelques chutes plus loin et centaines de jurons, nous apercevons au loin de la lumière. Oh, quelqu'un vie dans ce trous perdu et inatteignable...
Nous nous en approchons difficilement et nous arrêtons devant une grande ferme. Un homme sort et nous regarde choquer. Il nous propose de rentrer au chaud au plus vite. Nous lui racontons notre périple autour d´œufs et du pain gentiment offert par ce dernier. Et acceptons un café poliment qui doit être notre 6 ieme aujourd'hui.
Notre héros de la journée, Nelson est en fait un " gaucho " ( cow boy ) de la région. Super marrant, gentil et lui même voyageur dans son plus jeune temps. Nous lui remercions 1000 fois pour la nourriture et son pain si délicieux et lui demandons si nous pouvons posez la tente quelque part. Il nous réponds qu´il est hors de question que nous dormions dehors dans le froid et nous propose deux lits dans une pièce annexe. Vraiment super sympa. Après une journée interminable, nous nous endormons finalement. Rassurer d´avoir survécu ce douloureux passage.
Samedi, nous prenons un copieux petit déjeuner et rigolons encore beaucoup avec notre cher héro Nelson et partons vers l´objectif impossible de la veille (lago posadas). Je préviens directement Nico que quelque soit l´heure et le lieu. Premier bar qu´on croise se sera recta une bière comptoir !! La route heureusement n´est plus trop boueuse mais aurait été infranchissable hier. Cela dit, avec le grand soleil qui nous réchauffe et les quelques pains que Nelson nous as encore donner, le moral est au beau fixe.
Nous arrivons assez vite à Lago posadas qui semble être très petit. Nous posons nos courageuses motos devant LE magasin de la ville et demandons si il est possible de changer notre argent Chilien. On nous dit d´aller trouver un certain Bidal qui voyage beaucoup entre l´Argentine et le Chili. Cela dit il ne peut nous aider et nous envoi chez Roman, une autre personne pouvant nous aider. Roman nous envoie à son tour chez Maria qui nous conseille le magasin principal ... Vous l´aurez compris tout comme nous, personne ne veut de nos Pesos chiliens ! Cela dit, après une bonne demi heure un jeune du magasin accepte de nous les changer pour un taux étrangement honnête. Nous achetons directement de l´essence pour nos motos qui ont du consommer un max et la journée ayant à peine commencer, décidons de continuer plus loin vers le Sud. Nous avons comme idée d´aller voir l´immanquable glacier de El Calafate quelques 400 km plus au sud.
Nous reprenons une route qui est désormais plus que praticable malgré un vent plutôt féroce et arrivons assez vite à Bajo Caracoles. La ville en question, ou plutôt ce village fantôme est tout petit. Deux hostals dont un bar. Ni plus ni moins. Nous achetons une bonne pizza et n´ayant absolument aucune idée de quoi faire. Nous achetons une bouteille de vin et la consommons devant la télé du bar. La bouteille passe comme du petit lait et le bar se rempli petit à petit. Choses incroyables, des touristes parmi nous... Dans ce trous perdu ?
Nous apercevons un couple debout et leur proposons de venir s´installer à notre table. Deux anglais super sympa, qui eux aussi sont partis de Quito mais en voiture. Ils commandent une bouteille de vin à leur tour et petit a petit ce sera une troisième, quatrième et cinquième bouteille qui suivra. Nous voilà saoules comme des polonais. Et pour rester dans le même sujet, voilà que les deux sœurs polonaises rentre dans le bar. Ça commence à bien faire ... Nous resterons jusqu´au moment où l´ont nous jette dehors et nous endormons complètement ivre.
Nico aura encore l´audace de faire un de ces cauchemars et de me crier de faire attention au camion derrière ... Je jette quant même un regard inutile derrière moi et m´endors de la moins bonne des positions.
Le lendemain, dimanche, la lumière du jour me perce les yeux, Nico me parle, je n´entends que du bruit ... Je ne comprends pas trop ce qui m´arrive et j´ai l´impression de porter mon casque. Je réalise assez vite ce qui se passe. Me voilà avec la pire gueule de bois de ces dix dernières années. Une vraie barre de titane me fait office de front ... Horrible, en plus, aujourd'hui on a comme plan de rouler un bon 300 km. Aie !
Nous faisons le plein et savons déjà que nous n´aurons pas assez d´essence pour arrivée à destination. N´étant pas très perspicace en cette belle journée nous décidons de compter sur la chance d´en trouver dans une ville sur notre carte que PERSONNE ne connait dans le village fantômes ... Nous achetons un pain complet ( carré blanc ), histoire de ne pas manquer de vivre comme la veille.
C´est parti, la moindre bosse me fait bruler la tête, et pour ajouter à mon humeur des plus délicate, une route asphaltés toute neuves est fermer mais visible en permanence.
Quelques bosses plus loin, ma patience me quitte et je propose à Nico d´emprunter cette route même si on doit sortir tout les 2 km pour éviter les barrières et autres tas de sable bloquant cette dernière.
4 heures plus tard, nous accédons comme indiquer sur la carte, la route asphalté à notre plus grande joie ( mais sur seulement 67 km). Bonheur, euphorie et blagues en tout genre nous font rappeler à quel point il est bon de rouler sur une surface plane sans bosse ni gravier et surtout dépourvu de la moindre boue !
Une petite maison longe la route. Peut être qu´on trouvera de l´essence pour le reste de la journée. Un type plutôt sympathique nous en vends et nous offrira du jambon et du fromage pour un ptit sandwich bien nécessaire. Nous remplissons les motos et continuons la route.
Il nous reste encore 250 kilomètres jusqu´a la prochaine ville. C´est beaucoup et il est déjà 16h00. Cela dit nous n´avons pas mille choix et continuons donc sur une route qui est désormais à nouveau toute merdique. Pfff, vraiment marre des graviers et pierres qui me font mal au crane... Car ma gueule de bois est toujours omniprésente. Il est maintenant 18 h 00, nous n´avons pas fait beaucoup de km et il commence à neiger. La terre se transforme en boue et c´est le même problème que deux jours plus tôt. La roue avant de Nico ne bouge plus d´un centimètre. Il sort les outils et commence à démonter le pare boue avant où toute la boue reste bloquée.
Il fait désormais nuit et nous repartons. Une centaine de mètres à peine c´est au tour de ma moto de se bloquer. Je retire à mon tour mon pare boue avant, retire toute cette m**** et repars. Notre vieux petit pain est tout humide, malgré ça n´ayant pas trop envie de manger des racines, nous en mangeons un petit peu pour retrouver des forces. Nous continuons péniblement et à une intersection nous apercevons au loin des lumières très fortes. Une voiture ? Maison ? Aliens ? Que sais- je ... Au moins il devrait y avoir de la vie ...
Nous prenons une petite route qui diverge vers cette espoir. A peine 200 mètres plus loin, nos motos se recoincent complètement dans cette boue que je ne peux plus voir.
Tanpis, nous laissons les motos là et continuons à pied. Fatiguer d´avancer vers cette lumière qui pourrait finalement n´être qu´un panneau de signalisation ou autre. Nous prenons la décision de camper dans cette fameuse Pampa.
Impossible de trouver une surface plane... Des touffes d´herbes parfois très piquante seront notre sol pour la nuit.
Cette semaine se termine et ne nous aura fait aucun cadeau. Mais c´ est surement le prix à payer pour expérimenter cette nature et paysages complètement irréel ...
Semaine 17 ( 11 805 km - 13 755 km ) Argentine
Lundi 19 -04-2010 - Dimanche 25-04-2010
N : Et c'est donc dans un froid sibérien et en pleins milieu de la Pampa que débute cette 17ème semaine. La nuit je ne vous le cache pas fut horrible! Il a fait glacial et sous la tente le terrain inégal, parsemé de touffe d'herbes sauvages n'a vraiment pas amélioré la chose. J'ai dut dormir 4 heures à tout casser... 4 heures de cauchemars tous comprenant une série de thèmes tel que l'isolement, la faim, le froid et j'en passe.
Nos rations pour la journée : 1/2 bouteille d'eau et 1/4 de pain sec émietté. Mon ventre crie famine, je lui dit de se taire! Il est encore tôt mais notre logis précaire nous a très facilement pousser hors du "lit". Aux alentours le sommet des collines est enneigé et il fait encore très froid. Le soleil apparait timidement à l'horizon et heureusement le ciel est complètement dégagé. La boue qui nous a paralysé la veille est maintenant bien gelée. Bonne nouvelle! Par contre nos roues avant sont toujours complètement bloquées et il faudra à nouveau dévisser le pare boue et dégager tout ca avant de repartir. Easy! L'ayant fait la veille dans l'obscurité et sous la neige, il ne nous faudra pas plus de 20 minutes pour être reparti. La moto fidèle a elle même repart au quart de tour et le sol est désormais parfaitement praticable. Nous reprenons la route principale et apercevons un panneau indiquant une "estancia" qui se trouve a seulement 26 kilomètres! L'endroit qui porte le rude (et très correct) nom de "Estancia la Siberia" offre le gîte et le couvert!! Allé en route, la motivation vient de doubler et malgré un vent qui commence à se lever nous avançons assez rapidement. Nous arrivons un peu plus tard au lieu dit. L'endroit est assez grand et plutôt sympa. Un type d'une trentaine d'année nous ouvre et nous dit que c'est fermé. Contradictoire :) Nous insistons un peu et il nous prépare une bonne omelette avec un bon café. Il nous fait payé le prix fort mais le ventre désormais bien pleins on serait presque heureux de s'être fait arnaquer.
Nos rations pour la journée : 1/2 bouteille d'eau et 1/4 de pain sec émietté. Mon ventre crie famine, je lui dit de se taire! Il est encore tôt mais notre logis précaire nous a très facilement pousser hors du "lit". Aux alentours le sommet des collines est enneigé et il fait encore très froid. Le soleil apparait timidement à l'horizon et heureusement le ciel est complètement dégagé. La boue qui nous a paralysé la veille est maintenant bien gelée. Bonne nouvelle! Par contre nos roues avant sont toujours complètement bloquées et il faudra à nouveau dévisser le pare boue et dégager tout ca avant de repartir. Easy! L'ayant fait la veille dans l'obscurité et sous la neige, il ne nous faudra pas plus de 20 minutes pour être reparti. La moto fidèle a elle même repart au quart de tour et le sol est désormais parfaitement praticable. Nous reprenons la route principale et apercevons un panneau indiquant une "estancia" qui se trouve a seulement 26 kilomètres! L'endroit qui porte le rude (et très correct) nom de "Estancia la Siberia" offre le gîte et le couvert!! Allé en route, la motivation vient de doubler et malgré un vent qui commence à se lever nous avançons assez rapidement. Nous arrivons un peu plus tard au lieu dit. L'endroit est assez grand et plutôt sympa. Un type d'une trentaine d'année nous ouvre et nous dit que c'est fermé. Contradictoire :) Nous insistons un peu et il nous prépare une bonne omelette avec un bon café. Il nous fait payé le prix fort mais le ventre désormais bien pleins on serait presque heureux de s'être fait arnaquer.
Nous en profitons pour remplir le thermos d'eau chaude, saluons notre hôte et repartons. Il nous reste environs 100 kilomètres. Cette distance peu paraitre courte mais tout dépends des conditions! Et la Pampa n'en a apparemment pas fini avec nous. Un vent violent se lève et sur ce genre de terrain ca peu devenir vite très dangereux. Un rafale de trop et on peu rapidement se retrouver dans un tas de graviers au bord de la route. Nos roues de devant n'étant qu'à peine plus large que des roues de vélos il faudra faire bien gaffe.
Nous avançons donc lentement, constamment concentré et les muscles tendus pour maintenir le cap. Heureusement nous croisons un bon nombre de vicuñas et de nandus (sorte de petite autruche) qui nous égaye un peu cette journée difficile. Les pauses kawa ne sont pas déplaisante non plus! Pat d'ailleurs s'avère être le meilleur des Sherpas quand il s'agit de trouver un spot sans vent et avec beaucoup de soleil.
La route par contre ne s'améliore pas. Grosses pierres, graviers, sablonneuse ou pas c'est un calvaire, le vent qui plus est devenant de plus en plus violent.
Et c'est donc après une lutte acharnée que nous arrivons vers 15h00 au village de "Tres Lagos". Nous trouvons immédiatement un lieux ou manger et ravageons notre pitance. Nous sommes exténués mais après avoir payé un prix insultant pour ce repas et vu l'allure de village fantôme de "Tres Lagos" nous décidons de continuer vers la ville de El Calafate.
Encore 160 kilomètres mais cette fois de pure asphalte! C'est long mais faisable peut être même avant la nuit. Seul gros soucis : le vent! Vu sa vitesse démesurée l'échelle de beaufort n'a d'ailleurs plus aucun sens! Mais on en a vu d'autre ces dernière 48 heures et après avoir rassemblé toute notre énergie nous repartons vers le Sud. Petit arrêt essence plus que nécessaire et c'est l'asphalte qui commence. Pas de bol nous avons le vent totalement contre et nous ne pourrons pas vraiment en profiter, plein gaz nous faisons du 60 km/h. Petite pause, 18ème café de la journée et nous repartons. Une courbe, une autre et voila que la roue tourne!
Nous avons maintenant un vent plus ou moins favorable et nous avançons rapidement. Le froid par contre revient en force et se sera complètement gelé que nous effectuerons la dernière montée jusqu'à El Calafate. Victoire! Nous y voila et l'endroit à l'air assez grand et hyper touristique. Parfait :) Nous trouvons rapidement une auberge de jeunesse à la pointe de la technologie avec confort moderne, écran géant, playstation et j'en passe. Pour un prix très compétitif! A bout de force nous iront mangé un bon steak argentin et iront dormir comme des masses.
Mardi et une journée relax comme unique objectif! Nous zonons à l'hostel et partons tout de même a la recherche de vêtements chauds. La ville est très moderne mais aussi extrêmement chers! 50 € minimum pour des gants peu convaincants. Nous trouvons le magasin le moins chers et un type nous propose d'acheter des sous gants thermiques. Il nous garanti qu'avec ca on aura pas froid. J'insiste lourdement sur le fait qu'on est en moto et que nos gants en cuirs ne sont pas très épais et il nous confirme que ca fera l'affaire.
On en profite pour acheter des doubles chaussettes de ski super épaisses et n'achèterons rien d'autre histoire de préserver notre modeste budget. Avant de rentrer nous feront un dernier détours pour acheter de l'huile de moteur, le changement étant plus que nécessaire. L'hostel est plus ou moins vide et nous sympathiseront avec les réceptionnistes. Après quelques parties de foot sur la playstation nous allons dormir.
Le lendemain nous sommes bien reposé et à nouveau rempli d'énergie. Objectif de la journée : Le gigantesque glacier "Perito Moreno". Nous avons fait un grand détour et affronter le pire des terrains pour voir ça, j'espère que ça en vaudra la peine. Nous passons la matinée à changer l'huile de moteur, régler et traiter la chaine et rééquilibrer la pression des pneus et partons vers le parc national "Los Glaciares". Il ne se situe qu'à 75 km, il fait beau et pas trop froid. Impeccable! Nous roulons rapidement et après une route superbe et sinueuse dans une foret aux couleurs de l'automne nous arrivons à notre objectif. Nous garons nos motos à côté d'une Panzer. Nous appelons comme ça les motos ÉNORME d'Allemand que nous croisons de temps en temps. Le pilote a beaucoup de chance cela dit, nous ne l'apercevrons pas et ne pourront pas nous mesurer à lui.
Une passerelle métallique nous sépare encore du fameux glacier. Nous avançons à grand pas et arrivons rapidement face au monument. Et c'est bel et bien un monument de la nature qui s'offre à nous! Magnifique! Indescriptible!! Le glacier est gigantesque et s'étend sur des kilomètres! Voila un détour qui en valait la peine et nous oublions immédiatement tous les tracas des jours passés. Nous resterons une bonne demi heure à admirer ce phénomène fantastique et rentrons vers El Calafate les yeux encore écarquillés.
Sur le retour nous achetons une carte de l'Argentine histoire de faire l'état des lieux. D'un commun accord il est absolument hors de question de repasser par l'antre de l'enfer (à savoir les 500 derniers kilomètres) Cela dit si nous voulons de l'asphalte jusque Bariloche (région des lacs Argentins) il va falloir faire un détour de plus de 1 500 kilomètres.
Le trajet consiste à traverser le pays vers le Sud/Est et vers l'océan atlantique, remonté le long de la côte sur plus ou moins 1 000 kilomètres et le retraverser en diagonale vers le Nord/Ouest et Bariloche. Vous verrez sur la carte c'est un sacré détour sans aucune attraction touristique majeure mais nous sommes prêt à payer le prix :) Le tout bien sur sera entièrement asphalté.
Nous allons dormir de bonne heure et nous levons tôt le lendemain. Direction Rio Gallegos situé à +- 300 kilomètres. Nous devrons passer en mode camionneur car il va falloir faire de longues distances cette semaine!
Nous passons à la pompe et c'est assez étonné que nous voyons qu'ils vendent de l'essence "Fangio" (du nom du célèbre Pilote de F1 Argentin) Je comprends mieux maintenant pourquoi ils roulent comme des tarés! En effet depuis notre arrivée en Argentine, la plupart des véhicules que nous croisons roulent bien plus vite et beaucoup moins bien que dans tout les autres pays visités. Il va falloir être prudent.
Après un déjeuner basique nous partons, il fait très froid aujourd'hui et c'est l'occasion de tester ces fameux sous-gants. Nous passerons les prochains 50 kilomètres à ruminer une haine sans limite sur ce c***** de vendeur! Un blague ces gants :) Les mains sont complètement gelée et limite restent collée au guidon lorsque je descend de la moto. Nous nous réchauffons un peu autour d'une boisson chaude et repartons. Les gants se sont un peu élargi et un peu mieux placé commencent a fonctionner. Un peu froid mais supportable, ça devrait faire l'affaire pour la journée! Après une centaine de kilomètres nous trouvons finalement une petite ville pour nous restaurer.
Le détour en question !
Cette ville ne semble exister que pour sa pompe à essence et son restaurant mais ce dernier nous offrira la meilleure des surprises pour cette pause hautement nécessaire.
Nous rentrons dans l'établissement et c'est alors que le premier hit d'une TRÈS longue série vient faire vibré mon tympan. En effet durant l'ensemble de notre repas (assez long finalement vu l'énorme portion qu'on a reçu) c'est une sélection interminable des meilleurs hit des années 80 qui passeront en fond.
45 secondes de chaque tube pas plus mais quels tubes. Aucune répétition ça semblait interminable. Pas facile à décrire mais on a beaucoup rit tout le long du repas et avons essayer en vain d'acheter la précieuse compile. Grand moment musical en tout cas :)
Nous repartons hautement satisfait,le ventre plein a craquer et les étendues de pampa continuent à défiler à perte de vue. Après 2 heures de route nous arrivons à la déviation de Rio Gallegos. Nous feront ces derniers 30 kilomètres avec une facilité déconcertante. En effet nous avons un vent violent dans le dos et on se sentait comme transporter!! Même à 100 km/h j'ai une reprise incroyable. Encore une bonne surprise de la Pichincha sans doute hautement reconnaissante elle aussi d'avoir survécu à l'enfer de la frontière. 5 minutes plus tard donc nous voila à Rio Gallegos et devant l'Atlantique! Le pacifique semble encore proche dans ma mémoire et c'est assez déconcertant de se trouver de l'autre côté. La ville par contre est horrible! On pourrait très bien se trouver dans un Port de contrebande douteux d'Asie centrale.
Ceci renforce encore notre mode camionneur type logement/route/café. Nous trouvons un hostel au confort basique mais correct et repartons le lendemain de bonne heure.
Nous avons le vent plus ou moins dans le dos et le soleil brille, fort bien car nous comptons faire 360 kilomètres aujourd'hui! La plus grande distance jamais parcourue en une journée. Mais c'est essentiel de faire cet effort car sur les prochains 1 200 kilomètres il n'y a que la pampa et des villes côtières pour la plupart peu attrayantes. Ça va être une longue journée ca c'est sur!
Nous la commençons d'ailleurs par une mauvaise surprise. Un camion passe en face et lorsque Pat le croise je le vois bouger violemment sur la route! J'aurai très vite des réponses à mes questions car quand je le croise à mon tour un choc très puissant vient cogner ma poitrine. Pas facile de garder le contrôle!
Suite à un phénomène physique que j'ignore totalement chaque camion que nous croisons nous envoie une onde de vent violent! Sur les prochains kilomètres nous attendront chaque camion avec une grande appréhensions et décèlerons le plus possible. Il nous faudra un bon moment pour s'habituer au phénomènes mais nous avançons à un bon rythme et les kilomètres défilent.
Quelques empanada d'enfilées le midi et nous repartons. Nous arrivons à Puerto San Julian juste avant que la nuit tombe. Le village est assez joli avec une belle côte et quelques monuments nationalistes.
En bon camionneur nous dormons et reprenons la route le lendemain au levé du soleil. La motivation est au top et sera d'ailleurs nécessaire.
Plus de 3 00 kilomètre aujourd'hui aussi :) Nous croisons heureusement pour nous distraire un nombre très élevé de nandous et de Vicuñas. Ces dernières d'ailleurs ne sont pas surpris par les camions et voitures. A l'arrivée de nos motos par contre elles détalent comme des lapins. On est pourtant bien moins impressionnant qu'un 36 tonnes mais ca doit être le rugissement de nos motos digne des plus grands félins qui les font fuir.
Nous croiserons même un petit renard traversant bien tranquillement la chaussée. C'est comme si tout les animaux de la régions s'étaient donné le mot. C'est sur que deux mexicain en moto complètement givré ca ne passe pas inaperçu :)
Nous approchons maintenant notre objectif : la ville de "Caleta Olivia". Nous avons heureusement un vent favorable et c'est maintenant la tête baissée et en accélérant que nous brisons ce "mur" de vent que nous apporte chaque camion.
A l'entrée de la ville pour changer c'est un nombre élevé de derrick que nous croisons. Nous sommes dans la région du pétrole argentin et sa capitale Caleta Olivia est un endroit assez sordide. Nous sommes samedi soir mais afin de ne pas se faire trancher la gorge nous ne sortirons pas pour faire la fête.
Nous sommes dimanche et il ne reste "plus que" 800 kilomètre de pampa avant les lacs, rivières et forêts verdoyante de la région de Bariloche. Nous devons pour cela recroiser le pays vers l'Est et la cordillère. Mais tout d'abord en ce 25 avril 2010 c'est l'anniversaire de notre douce et tendre mère. Priorité numéro 1 trouver un téléphone, nous roulons donc vers la ville de Comodoro Rivadavia assez peuplée et surement plus civilisée que la ville du pétrole. Nous survivons à quelques dépassement douteux de ces chauffards d'argentin et arrivons vers midi au centre ville. Nous trouvons rapidement un téléphone et souhaitons un chaleureux anniversaire à notre chère maman. Ça fait plaisir de l'entendre, elle nous manque beaucoup ça c'est sur!
Cette étape importante de la journée accomplie nous dévorons rapidement un bon repas et partons vers Sarmiento. Maintenant c'est inévitable nous aurons le vent contre, nous avançons assez péniblement et après quelques heures de routes et beaucoup de derrick nous arrivons à Sarmiento. Proche d'un lac et dans une sorte de vallée la ville s'avère être plutôt jolie malgré la pampa qui l'entoure. Nous allons à l'office du tourisme et nous dirigeons vers l'hostel le plus économique de la ville. Nous allons manger et après quelques bières allons nous écraser dans notre lit pour une bonne nuit de sommeil.
Une autre semaine s'achève et plus de 2 000 kilomètres de parcourus! Et malgré des moments parfois très difficiles je n'en regrette pas un seul!
Semaine 18 ( 13 755 km - 14 562 km ) Argentine
Lundi 26 -04-2010 - Dimanche 02-05-2010
P: Une bonne nuit de passée à Sarmiento et le bardaf accompli, nous nous dirigeons vers une boulangerie pour un bon ptit dej. Je fait remarquer à Nico, ce qui va s´avérer être une très grave erreur, que le vent à l´air doux et favorable. Trois croissants englouti pour moi et quelque petit pains sec pour Nico ( tout le monde sait que Nico n´apprécie pas ce qui est bon :-) et nous revoilà sur la route direction plein Ouest.
A peine une dizaine de kilomètres plus tard, nous faisons face à une longue ligne droite longeant un lac. Et là, c´est un réel cataclysme extraterrestre qui s´abat sur nous. Un vent d´une puissance inimaginable nous pousse vers l´extrémité gauche de la route. Si Nico vous avait fait part de plusieurs passage venteux plus que dangereux, celui ci n´as pas d´égal !! C´est simple nous sommes quasiment genou contre la route afin de ne pas valser de l´autre coté! Jamais, de ma vie, je n´ai enduré une tel tornade ! Nous arrivons a faire une centaine de mètres et soudain, je décide de mettre mon cligno droit afin de signaler à Nico que je vais m´arrêter.
A peine une dizaine de kilomètres plus tard, nous faisons face à une longue ligne droite longeant un lac. Et là, c´est un réel cataclysme extraterrestre qui s´abat sur nous. Un vent d´une puissance inimaginable nous pousse vers l´extrémité gauche de la route. Si Nico vous avait fait part de plusieurs passage venteux plus que dangereux, celui ci n´as pas d´égal !! C´est simple nous sommes quasiment genou contre la route afin de ne pas valser de l´autre coté! Jamais, de ma vie, je n´ai enduré une tel tornade ! Nous arrivons a faire une centaine de mètres et soudain, je décide de mettre mon cligno droit afin de signaler à Nico que je vais m´arrêter.
86 beauforts ??
Avec une difficulté impensable j´arrive tant bien que mal à m´arrêter et regarde comment il se démerde. Il va pas bien, sa moto lui lâche des mains et tombe plutôt violemment contre le sol. Nico n´a pas l´air content du tout. Aie, vais- je lui avouer la raison de mon arrêt ? Hmmm, pas tout de suite. Il repart et je tente de faire une photo ( qui ne transcende que très peu les conditions ). Je repart à mon tour et nous nous arrêtons quelques centaine de mètres plus loin entre deux petites collines où le vent ne souffle que d´un sens ( le bon). Nico me fait savoir que son guidon est de nouveau droit (il était de travers depuis la dernière chute) ... Bonne nouvelle ! Je peux lui annoncer la raison de mon arrêt inopiné. ( Prendre une photo ... je sais ... ) !
Il me regarde comme si je venais de sortir d´un centre spécialisé. Mais me pardonne assez vite étant donné que son guidon est à nouveau parfaitement orienté. OUF ! Je lui fait tout de même savoir que si un camion passe de l´autre coté de la route, ce sera la fin pour nous... Je ne peux et veux pas m´imaginer le choc de vent que cela ferait. Je croise donc tout mes doigts pour que les poids lourds nous épargnent.
pause = déconnade
Nous continuons tant bien que mal et après une cinquantaine de kilomètres dans des conditions apocalyptiques, nous rentrons dans un col avec un vent de nouveau acceptable. Nous voilà saint et sauf. Un bon café et une clope pour se remettre de nos émotions et nous repartons.
Plus tard, nous mangeons un bon ptit repas et achetons un peu d´essence et continuons la route. Quelques kilomètres de Pampa plus tard, nous arrivons à Gobernador Costa, notre objectif du jour. Cela dit, tous les hostals de la ville semblent être fermés. Nous revoyons donc notre objectif et nous dirigeons vers Tecka. Il commence à bien faire froid et la fatigue se fait ressentir. Une fois à Tecka et après des renseignements obtenus à la pompe à essence nous arrivons à un super marché dont l´arrière salle offre des chambres à petit prix. Nous y passerons une très bonne nuit.
Le lendemain, mardi, après un bon ptit dej et une vingtaine de kilomètres accompli nous apercevons au loin beaucoup d´activités sur la route, un policier très aimable ¿? nous arrête et nous explique qu´ils vont effectuer un contrôle complet de nos motos, bagages etc ... Pfff grosse flemme de détacher notre bardaf mais mon profil de terroriste consommateur d´héroïne a sans doute du augmenter leur soupçons. Notre sac passe au scanner, ne détecte pas le bazooka portable de Nico et encore moins mon sabre samouraï. Super, nous pouvons continuer sans souci.
El Bolson est à désormais une vingtaine de kilomètres. Ma moto s´arrête, il va falloir passer sur la réserve. Le paysage change complètement. Fini la Pampa ! Ce sont désormais des vallées, lacs et d´innombrables arbres de toutes les couleurs qui s´offrent à nous. De plus, notre timing est impeccable ! L´automne déjà bien entamé, les couleurs des arbres sont rouge orangé, absolument superbes. Cela fait plaisir de revoir un peu de nature après ces gigamètres de Pampas... Nous entrons dans El Bolson, ville du parfait petit stonard hippy en quête de perdition. Nico cherche tant bien que mal l´hostal où il avait déjà logé il y a 3 ans. Une bonne heure de recherche effectué ( il ne devait pas avoir toute sa tête à cette époque), et nous trouvons enfin ce fameux hostal. Cela dit, il est vide et en travaux. Nous allons donc à l´office du tourisme qui nous informe des différents choix économique disponibles. Nous en trouvons un assez vite, et larguons les amarres pour un jour ou deux.
El Bolson
Nous y ferons la rencontre d´un couple d´australien très sympathique et planifions un barbecue pour le lendemain.
Mercredi, pas grand chose à signaler... Grasse mat, ptite visite en moto des environs, achat de steak pour le barbecue et c´est à peu prêt tout ce que je peux dire. Nous mangerons deux énormes steaks, boirons quelques coupes de vin et allons dormir de bonne heure étant encore très fatiguer de ces kilomètres enduré en si peu de temps.
Jeudi, nous partons en direction de Bariloche. Petite ville montagnarde ressemblant très fort à l´Italie ou encore la Suisse. Nous arrivons pas trop tard et décidons d´acheter des ampoules pour nos phares respectifs. Choses effectué rapidement, nous partons vers un hostal que nous trouvons rapidement. Tout bon hostal, un bar de rockeur motard, un billard et une chambre bien sympathique pour une somme plus que correcte. Nous déposons nos affaires et nous rendons au bar pour un café.
Nous y rencontrons un type plutôt sympa d´Afrique du sud et une française de Marseille. Après quelques anecdotes et autres blagues. Nous nous prenons assez vite d´amitié avec la Marseillaise, Marie- Thérèse ou Ghislaine je ne sais plus trop :-) !
Non plus sérieusement, nous passerons la fin d´aprem à jouer au billard avec Anne Sophie et lui apprendrons les rudiments du parfait motard. Seul la bagarre de tabouret de bars manquera à l´appel ! On peu le dire avec conviction, le sang biker coule dans ses veines. C´est d´ailleurs sans hésitations aucune qu´elle nous accompagnera le lendemain pour un trek ( en moto :-) jusqu´au sommet du mirador donnant une vue spectaculaire sur le lac de Bariloche. Fatiguer de nos efforts, nous décidons de passer au super marcher afin d´acheter notre essence à nous. Une bonne bouteille de rhum et quelques bêtises. Nous passons la soirée à picoler et délirer. La bouteille sifflé, nous partons en direction des boites locales pour se dégourdir les jambes.
Premier bar, nous commandons une bière et c´est un saut que l´on nous serre. Facile 1L, pas de problèmes j´adore les défis et surtout l´audace. Le saut de bières siffoné et l´ambiance n´étant pas au rendez vous, nous allons à la boite située fort heureusement, à quelques mètres du bar. Cela dit, c´est une soirée privée, Nico et moi même pensons aux différentes issues possibles afin de rentrer incognito. Pendant ce temps là, j´aperçois Marie Rose argh Anne Soph je veux dire, parler aux videurs. Bingo, l´organisateur nous donne le feu vert pour retourner le dancefloor. Quelques verres de plus dont du fernet (boisson locale) que je peux désormais qualifier de vraiment dégueulasse et une centaine de danse effectuer, il est temps de nous rouler jusqu´a l´hostal pour une nuit qui pour sur risque d´être peu efficace.
Le trio de choc ( les terreurs de l´hostal )
Samedi matin, une vingtaine de litres d´eau consommer et un ptit dej louper ( heure limite 10 H ... ) et nous revoilà à 3. Le corps et l´esprit ne réponds pas des masses, mes phrases ne font absolument aucun sens et Nico me parait encore plus autiste que jamais...
Heureusement le soleil brille, nous partons donc pour le lac où nous y mangerons des empanadas et nous reposons pendant une bonne heure. Nos conversations étant toujours du même acabit qu´au petit matin...
C´est sans hésitations que nous décidons d´aller louer un DVD. Une fois là bas je me retrouve devant cette situation très familière d´antan, où je ne sais absolument pas quoi choisir ... En plus Anne Soph adore les films un peu louche d´artistes incompris ayant gagner 4 pingouins d´ors au festival de Charleroi ou que sais- je ... Aie ! Nico et moi étant clairement plus pour un film d´action où la réflexion, nous l´espérons serai quasi inexistante sommes bien dans le pétrin. Finalement, gentleman que nous sommes, nous acceptons de prendre un choix d´Anne Soph. Quelques heures plus tard et beaucoup d´énergie de perdu, notre chère amie s´excuse pour son choix rater. A l´heure où j´écris ces lignes, je peux la rassurer, je ne retient aucune animosité envers elle. De plus je n´ai absolument aucun souvenir du film en question.
Bariloche
Le soir venu c´est la fête au village dans l´hostal. Tout le monde s´apprête a sortir, mais pas nous. Non non non. Nous nous la jouons plus babacool à regarder un autre film qui à nouveau est déjà loin derrière moi et ranger dans mon trop grand tiroir de daubes.
Dimanche c´est l´heure du départ vers d´autres horizons. Nous faisons nos adieu à Anne Soph, avec qui nous auront passer de trop bon moments à rigoler d´absolument tout et de rien et mordons la poussière en direction de Mendoza. Cela dit, le temps est pourri et il pleut vraiment fort. La route étant superbe, nous prenons la décision de nous arrêter assez vite ne voulant pas rater ces paysages et autres lacs magnifiques. Une quarantaine de kilomètres plus loin, nous posons nos affaires à un nouvel hostal et passerons une nuit loin de toute civilisation.
Une nouvelle semaine de fini et c´est fort reposé que nous pourrons reprendre la route dès demain pour de nouvelle aventure.